Pourquoi je n’aime pas la période de Noël ?
1-dans mon enfance
Quand j'étais enfant, la période de Noël n'était pas très agréable. Je sentais même comme un malaise. Une sorte d'ambivalence que je percevais étant enfant sans pouvoir la nommer.
Aujourd'hui adulte, avec le recul, une compréhension et des prises de conscience de mon vécu, et toutes les personnes qui m'ont aidée à y voir plus clair dans cette enfance. Je peux dire ceci :
mes parents n'avaient pas l'air d'apprécier Noël, avec leur sourire de façade,
il y avait des remarques désagréables et ambivalentes qui planaient sur les fêtes avec un soupçon de culpabilité,
ils se sentaient obligés de fêter Noël et Nouvel an, endimanchés comme si on allait au bal, parce qu'il fallait se faire beaux, parce qu’il fallait préparer des repas de fêtes. Comme s’il n’y avait pas d’autre choix. Seulement, la tristesse perceptible et pesante indiquait tout le contraire.
Comment peut-on se forcer à faire la fête ? Cela se ressent !
Se forcer à s'en mettre plein la panse et balancer des cotillons ?
Peu importe le prix à payer (au sens propre comme au figuré) ?
De s'obliger à faire comme tout le monde ?
Bon, c’est sûr, il faut avoir le cœur bien accroché pour se dire « je ne fais pas la fête, même si presque tout le monde, dans le monde, fait la fête ! Et j’assume. »
Alors, cette période de fêtes a toujours un goût amer, une réticence à fêter, fêter quoi d'abord ?
2-Ce n’est pas la fête pour tout le monde
Je pense aussi à toutes les personnes seules, qui n'ont pas le cœur à la fête, aux plus démunis, et à cette opulence de nourriture et de cadeaux qui peut paraître déroutante.
Je pense aux familles qui se réunissent à Noël avec des sujets de discordes.
Je pense à cet aspect commercial, bien entendu, avec ces monts de chocolats et de cadeaux en tout genre, parce qu’il faut dépenser toujours plus, ou courir après le dernier cadeau, parce qu’on a oublié tante Jeannette.
Parfois, quand je vois ces étalages protubérants, j’ai envie de vomir, je vous assure.
3-ma vision idéaliste
Par contre, je vous avoue que ma vision idéaliste m’entraine souvent dans un Noël merveilleux, à la montagne, où la nature toute blanche invite au repos, et au chocolat chaud, après une longue balade à raquettes dans la neige..
Dans un chalet, tout le monde se retrouve et s’entend bien, et l’on passe un bon moment, au coin du feu, à rire, manger, et s’amuser sans se poser de questions…
Bon, c’est dans mes rêves.
Pourtant, j'aimerais un jour organiser une fête de Noël. Une fête un peu particulière, pour réunir des gens seuls, ou qui se sentent seuls, ne se connaissent pas, pour passer un moment agréable, sans prise de tête, et dans un esprit de paix et de bienveillance.
Je ne désespère pas de réaliser ces rêves. Qui sait ?